C’est une journée historique pour l’Italie : Marcell Jacobs a remporté la médaille d'or dans la finale du 100 mètres aux Jeux olympiques de Tokyo. L’athlète a couru en 9'80, un nouveau record italien et européen. La médaille d'argent est revenue à l'Américain Fred Kerley avec 9'84 ; et le bronze au Canadien De Grasse en 9'89. Il devient le premier Italien à remporter une médaille - et encore plus d’or - aux 100 mètres. Lisbob, l’assistant des expats, vous dit tout sur cette journee historique pour l’athlétisme italien.
Marcell Jacobs envoie l'Italie de l'athlétisme au paradis. Dans la finale du 100 mètres aux JO, après le triplé d'Usain Bolt, il y aura aussi son nom. Cela ressemble à un rêve, ça ne l'est pas. Mieux, ça ne l'est plus. Jacobs n'a pas seulement gagné, mais il a gagné gros : le 9'80 du nouveau record d'Europe est un temps qui le légitime parmi les grands coureurs de vitesse. De la manche d'hier à la demi-finale d'aujourd'hui, l’italien a tout donné à trois reprises pour être le maître de la situation.
9’’80 signifie une vitesse moyenne de 38,4 km/h sur 100 mètres. Sa vitesse de pointe était de 43,3 km/h. Un éclair. Et tandis que le bonheur de Jacobs se mêle à celui de Tamberi, on se souvient (sans le retrouver) d'un jour comme celui-ci pour l'athlétisme italien, qui retrouve l’or en athlétisme treize ans après les 50 kilomètres de marche d'Alex Schwazer à Pékin. Jacobs (et Tamberi bien sûr) réussissent quelque chose d'impensable : remplir le stade vide. Pendant un instant l'émotion submerge tout le monde, un peu de musique, un peu de câlins, la courbe des athlètes et des techniciens qui encourage tout le monde et qui maintenant, bien sûr, fait la fête. Ah, ajoutez les données de vent : pratiquement nulle, + 0,1 m/s.
Hier, ces nombreux points d'interrogation avec une certitude : Jacobs était là, il était dans le coup, il avait quelque chose dans sa poche qui n'avait pas encore été traduit sur la piste. Bref, ce 9'94 du record italien à l’entrainement ne disait pas tout. Comme du temps des autres, Ronnie Baker, André De Grasse n'a pas tout dit. Mais aujourd'hui a beaucoup changé, presque tout. C'était presque Marcell.
En demi-finale, il a contenu l'explosion du chinois Su Bingtian, qui avec 9 ”83 a placé une relance sensationnelle (Baker deuxième avec le même temps). Jacobs n'a atteint qu'un centime, battant le record italien mais aussi européen. Peut-être qu'il avait quelques secondes pour se remettre, pour réaliser ce qu'il avait fait, mais aussi pour être maintenant arrivé au moment magique.
Article traduit de La Gazzetta